Bienvenue à COCOWE
L’Association congolaise de Windsor-Essex (COCOWE) a lancé le mois dernier un projet pour se bâtir un centre culturel à Windsor. Le but ultime est d’offrir des services sociaux et culturels aux quelque 200 familles membres de cette communauté.
« Le bâtiment se nommera Centre culturel congolais de Windsor et offrira trois types de services, explique Jacques Lehani Kagayo, président de l’organisme. Une partie sera réservée à un musée congolais où l’histoire de notre peuple sera mise en évidence ainsi que les objets d’art et culturels de la République démocratique du Congo (RDC). L’objectif de ce musée est de s’assurer que les Congolais qui ont immigré au Canada, et plus particulièrement ici à Windsor, ne puissent oublier leurs racines culturelles. Et également pour apprendre aux visiteurs canadiens l’histoire du peuple congolais. Et vice-versa, nous ferons de même avec la communauté congolaise qui sera éduquée à la culture canadienne.»
L’autre volet positif de ce centre sera de minimiser les coûts de location liés à nos besoins dont les espaces de bureaux, de salles de conférence et de réception. « Nous pourrons certes louer des locaux à d’autres communautés qui en feront la demande », ajoute le président.
L’organisme veut aussi offrir des services sociaux et communautaires pour mieux encadrer et orienter la jeunesse congolaise. Même chose pour les femmes (intégration, droits, violence conjugale) et les aînés congolais qui sont plus souvent qu’autrement abandonnés ou isolés lorsqu’ils immigrent au Canada.
« Notre premier objectif est de trouver un terrain, puis en deuxième lieu, nous érigerons le bâtiment nous-mêmes selon nos besoins spécifiques, propres à notre culture. Sur le plan financier, nous sommes partis avec trois idées, la première étant l’apport financier et humain des Congolais (mise de fonds). Puis l’apport financier de d’autres organismes sympathisants, amis ou autres de notre association. La dernière étape sera de faire des demandes de subvention aux trois paliers de gouvernement puisque c’est un projet d’intérêt national, insiste M. Kagayo.
« Nous n’avons pas lancé ce projet en l’air! Nous avons testé notre capacité de le concrétiser et la communauté congolaise nous a permis d’amasser près de 30 000 $ pour commencer. Nous visons une mise de fonds de 100 000 $ d’ici trois ans. Une commission de 15 Congolais a été créée pour mettre en place la structure nécessaire et un rapport final sera déposé en 2024. En 2025, si tout va bien, nous pourrons débuter les travaux de construction. Ça fait longtemps que nous songeons à nous unir pour réaliser ce rêve mais il a fallu d’abord solidifier notre structure au cours des dernières années pour aller de l’avant. Je remercie la communauté congolaise qui soutient le projet et qui a déjà investi dans notre but commun, d’avoir un jour notre propre lieu de rassemblement », conclut-il.
Et pour les personnes qui se demandent pourquoi ce groupe ne s’est pas joint au Carrefour communautaire mis en place l’hiver dernier, M. Kagayo a expliqué au journal qu’à l’époque où il a été approché par le Centre communautaire et son directeur général, Didier Marotte, COCOWE avait un bail de trois ans au Collège Boréal et ne pouvait déménager à ce moment-là. Mais il y a aussi le fait que les espaces disponibles au Carrefour ne répondaient pas à leurs besoins éventuels
LE REMPART